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Vendredi 15 Septembre 2006
Nous partons à 7h30 en car pour 1h30 de trajet environ
en direction de Suzhou. Jacques n'est malheureusement pas avec
nous ce matin, Aiming nous accompagne.
La ville de Suzhou est
très ancienne (6ème siècle de notre ère).
Marco Polo y séjourna et y découvrit l'élevage
des vers à soie qui faisait la richesse de la ville.
Nous allons nous promener une bonne heure dans un jardin dit
de "l'Humble Administrator", jardin privé qui
appartenait à un haut fonctionnaire de la Cour Impériale.
C'est un lieu verdoyant, rempli de pagodes aux toits vernissés,
de petits ponts de pierre, de lacs miniatures grouillant de
carpes énormes et de poissons rouges.
Il y a aussi une
magnifique collection de Bonsaïs qui, comme Jacques nous
l'apprendra, ont été créés par les
Chinois et non par les Japonais.
Nous allons ensuite visiter
une fabrique de soie où plusieurs d'entre nous commencent
à dépenser leurs yuans allègrement. Au
milieu du bruit des machines, de la vapeur et des gestes répétitifs,
les ouvrières créent des merveilles de beauté
et de douceur.
Malgré un crachin persistant, nous nous
promenons à travers les ruelles remplies de petits commerces
garnis de lanternes rouges en papier.
La ville est traversée
par un nombre impressionnant de canaux qu'enjambent de multiples
ponts en dos d'âne. Ce qui la fait nommer "Venise
de l'Orient".
Perchés sur une estrade tout en hauteur
quatre musiciens jouent un air acidulé et nasillard sur
leurs instruments traditionnels.
Les sonnettes des vélos
nous avertissent d'avoir à nous ranger en permanence
et nous manquons de nous perdre dans le dédale des ruelles,
véritable labyrinthe de maisons basses, de carrefours,
de courettes sombres aux odeurs... typiques.
A 20h30 nous partons
pour gagner tout d'abord une vaste école où nous
attendons dans une salle de classe l'heure de rejoindre le lieu
de départ du défilé. Nous sommes debouts...
Autour de nous c'est un déploiement de chars chatoyants
et fleuris ; nous sommes dépassés par des
poupées géantes et pittoresques actionnées
par un homme caché à l'intérieur.
Nous
attendons notre tour, fourmis au fond d'une rue bordée
des deux côtés de gratte-ciel dont les sommets
semblent se rejoindre très haut au dessus de nous. Nous
démarrons enfin. Il est environ 1 heure du matin. Devant
la tribune officielle, nous passons en couples les uns derrière
les autres en exécutant notre polka piquée mais
le cortège étant trop long, il nous est demandé
de le réduire. On nous ramène donc au point de
départ pour un second passage et nous refaisons alors
le même parcours, alignés par quatre et cette fois,
c'est bon. Morts de fatigue, nous regagnons enfin notre car
puis l'hôtel où l'écroulement est général.
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